Ces suppressions d’emploi s’ajoutent au 30 suppressions de postes de chauffeurs de l’année dernière. Soit en 2 ans environ 10% des emplois de l’entreprise, alors même que Transdev fait des profits et que le groupe a reçu en 2014 45 millions d’euros de l’Etat dans le cadre du CICE.
Supprimer des postes, supprimer des lignes complètes, est-ce ainsi que l’on répond aux besoins des usagers et à leur sécurité, est-ce ainsi que les entreprises bénéficiaires d’aides de l’état et dégageant des profits doivent traiter les salariés ?
Pour la CGT, la réponse est clair pour le bien commun, la réponse est NON !
Le mardi 6 décembre prochain, les camarades et salariés de Transdev Nancy organisent une manifestation devant le siège national à Issy-les-Moulineaux (en IDF). D’autres syndicats Transdev seront aussi présents. Venez en nombre participer à cette action revendicative, et inscrivez vous en contactant au plus vite l’UL de Nancy au 03/83/32/20/14.
Le départ se fera au niveau du dépôt Transdev 4h00 du matin pour un retour vers 19h00-20h00.
Article Est Républicain du 30/11/2016 :
« C’est davantage une grève de protestation que de revendication, prévue du 2 au 6 décembre, dans les transports en commun de l’agglomération nancéienne.
« On veut montrer notre mécontentement vis-à-vis du Grand Nancy, qui a supprimé 400.000 km commerciaux parcourus à l’année. La conséquence, c’est le plan social qu’on subit aujourd’hui », dénonce Areski Chayem, délégué SUD.
Ce plan social, ou PSE, plan de sauvegarde de l’emploi, prévoit la suppression de 44 CDI, dont 11 conducteurs et 33 emplois de techniciens de maintenance. Dix autres postes ne seront par ailleurs pas remplacés, et quinze conducteurs en CDD n’ont pas été reconduits en septembre dernier.
Mais ce PSE n’est pas uniquement motivé par la décision du Grand Nancy de réorganiser l’offre de transports publics dans l’agglomération. La direction de Transdev a également déclenché ce PSE en raison « d’une situation économique déficitaire depuis 2012, avec 16,5 M€ de pertes en 4 ans ».
Le plan social prévoit en effet une refonte de l’organigramme, avec par exemple la suppression du service bâtiments. Le contenu du plan social a été adressé à la direction du Travail, qui doit rendre un avis d’ici quelques semaines.
Les représentants du personnel doivent également donner leur avis, vendredi 2 décembre, lors d’un CE extraordinaire. Mais « la direction ne nous a pas communiqué tous les documents de gestion nécessaires pour nous faire une opinion », proteste Olivier Heyd, délégué Force Ouvrière. D’où un recours devant le tribunal de grande instance de Nancy, vendredi dernier. Mais les magistrats se sont déclarés incompétents, lundi midi, renvoyant à l’avis de la direction du Travail.
La tension monte donc d’un cran chez Transdev, et la grève risque d’être dure pour la Saint-Nicolas. D’autant que les représentants syndicaux estiment que « les conducteurs sont en sous-effectifs, alors que les 11 suppressions de postes de conducteurs n’ont même pas encore été réalisées. Depuis septembre, on a des tours qui font 8 h 30, des gens qui ne sont pas remplacés, des conditions de travail qui se dégradent », proteste Didier Martins, délégué CGT.
L’intersyndicale affrétera deux bus pour aller manifester à Paris, le 6 décembre, devant le siège de Transdev. Un comité de groupe doit se tenir pour valider le PSE et le plan de départs volontaires. »