Halte à l’incohérence et au démantèlement du Service Public de l’Emploi !

Face à une situation qui continue de se dégrader sur le marché de l’emploi (+0, 7% sur un an pour les catégories A, B, C) et alors que le gouvernement lance son Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), la présentation du Projet de Loi de Finances 2019 annonce la suppression de milliers d’emplois pour deux de ses opérateurs du Service Public de l’Emploi (SPE), l’AFPA et Pôle Emploi.

Pour Pôle Emploi, ce sont au moins 800 postes en EQT ; à l’AFPA, c’est un plan de suppression de plus de 1 500 emplois (23% des emplois CDI) qui vient d’être annoncé, pouvant aller jusqu’à 1 995 licenciements économiques !

Les syndicats CGT de ces deux établissements publics s’insurgent contre ces mesures de restrictions qui vont à l’encontre des besoins croissants de ses publics et des ambitions affichées par le gouvernement pour y faire face (PIC).

Comment l’Etat peut-il rendre cohérent et efficace le Service Public de l’Emploi ? Quel est le véritable niveau de service qu’il veut pour les usagers ?

Le Pays se trouve pourtant confronté à des enjeux sociaux et économiques cruciaux:

  • la réindustrialisation, la production en proximité (circuits courts,..), le développement durable ;
  • un aménagement du territoire garant d’un développement équilibré face à la métropolisation ;
  • le défi climatique ; les transitions écologiques, énergétiques, numériques ;
  • la transformation du travail et des métiers ; les métiers rares et émergents…

Répondre à ces défis nécessite des choix politiques d’envergure !

Pour la CGT, ce n’est pas en démantelant l’AFPA par 38 fermetures de centres de formation ou en affirmant qu’il « suffit de traverser la rue » pour trouver un emploi que l’on fera véritablement face à ces défis.

Il est crucial d’investir durablement dans la formation professionnelle qualifiante  avec une politique publique de l’emploi cohérente. Ce n’est pas en procédant à une sévère amputation de leurs moyens opérationnels que l’AFPA et Pôle emploi pourront assumer leurs missions de service public telles qu’elles sont fixées par la loi.

Pour réaliser son ambition de favoriser le retour à l’emploi de ceux qui l’ont perdu ou qui en recherchent un, le gouvernement doit investir à la fois dans l’accompagnement et  dans la formation professionnelle des adultes.

Au lieu de cela, il met en œuvre des mesures d’austérité budgétaire indécentes et paradoxales, traduisant un renoncement à des politiques publiques efficaces pour l’emploi et la formation professionnelle.

L’Etat se doit de garantir aux privés d’emploi les moyens de (re)trouver une activité professionnelle durable et sécurisée. Il n’y a pas un poste en trop dans le service public de l’emploi, bien au contraire !

Montreuil, le 26 octobre 2018

 

Pour lire le tract, cliquez ici : 2018-10-CommuniqueìcommunCGT-PE-AFPA-PLF2019

SITUATION ET AVENIR DE L’AFPA

Pour lire le tract de la CGT AFPA Grand-Est, cliquez ici : COORDO CGT GE Situation et avenir de l’Afpa COMMUNIQUE 31 oct 2018

Préparées sous l’autorité de Bercy, les annonces faites par la direction générale de l’AFPA lors du CA et du CCE du 18 octobre dernier sont violentes et inacceptables. De plus, le contenu du « Plan » proposé, qualifié de « sauvegarde de l’emploi », repose sur une vision technocratique et une logique purement budgétaire de « réduction des charges » conduisant ses auteurs à la fermeture de 38 centres (sur150), mais également à la suppression de 1541 emplois sur un effectif de 6483 salariés CDI au 1er juin 2018.

Forte de son expérience et du savoir-faire de ses salariés, l’AFPA mérite mieux que ce mauvais plan de mise à mort programmée. Des solutions existent tant au niveau national que des Régions pour assurer l’avenir de l’AFPA.

Cette attaque frontale à l’encontre du 1er organisme de Formation Professionnelle de notre pays s’inscrit dans un contexte particulier, celui d’une profonde remise en cause de notre système de Formation Professionnelle portée par la ministre du travail.

Dans notre région, 5 centres seraient appelés à fermer : Romilly, Reims, Thionville –Yutz, Faulquemont et Soultz-sous-Forêts, soit ¼ des centres AFPA. Le centre de Remiremont serait aussi en voie de disparition puisque son effectif passerait de 15 salariés à seulement 3 formateurs « Bois ». Ces fermetures programmées s’accompagneraient également de la suppression de 193 emplois (sur un effectif de 661 CDI).

Une telle attaque pose question dans la seconde région industrielle de France au regard des enjeux que nous devons affronter en termes de transition énergétique, écologique, numérique, dans un environnement de fortes mutations technologiques et de bouleversements importants du contenu et de l’organisation du travail.

Faire face à de tels enjeux réclame la mise en place d’une réelle ambition régionale en matière de Formation Professionnelle en lien étroit avec une véritable politique de reconquête industrielle.

Pour la CGT, il est en effet essentiel d’engager une démarche novatrice et sans précédents d’élévation du niveau de compétence et de qualification de la population active de notre Territoire.

Cette politique doit s’appuyer sur les compétences que la loi donne à notre Région, ainsi qu’à toutes les Régions de France, en matière de Formation Professionnelle.

Dans ce contexte, l’AFPA chargée de par la loi d’une mission nationale de service public représente un véritable atout. Dotée d’un savoir-faire et de compétences reconnus, elle doit participer activement à la mise en oeuvre de cette politique régionale innovante.

La CGT appelle les salariés de l’AFPA en Grand Est à se mobiliser pleinement pour la défense de leur emploi, de leur outil de travail et à refuser toute fermeture de centre au regard de leur importance pour nos territoires.

Devant l’urgence de la situation, la CGT demande l’organisation d’une table ronde réunissant, à l’initiative du préfet de Région, l’ensemble des acteurs concernés afin de trouver des solutions permettant le maintien et le développement de l’AFPA en Grand Est.
Nancy le 31 octobre 2018.

ILS VEULENT LA MORT DE L’AFPA !

Communiqué intersyndical CGT, CFDT, FO, SUD et CFTC du 23 octobre 2018


Ils veulent la mort de l’AFPA !

Avec les salariés, l’intersyndicale AFPA se battra
jusqu’au bout pour ne pas les laisser faire !


Les annonces du 18 octobre 2018 sont d’une violence extrême :

  • Fermeture de 38 sites,
  • Suppression de 1541 postes, non remplacement des 600 départs en retraite prévus, Modification de 454 postes,
  • Création de 603 postes a priori destinés prioritairement au reclassement [1], mais avec une déclassification ?!

Cette réorganisation programmée par la directrice générale pourrait entrainer jusqu’à 2000 licenciements pour motif économique.

Par contre, dans ce projet, il n’y a aucune perspective de développement de l’activité. RIEN !!! Alors que la direction générale s’engage à retrouver un résultat positif dès 2020, la question se pose évidemment de ce qui pourrait se passer si tel n’était pas le cas ?

Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, SUD et CFTC de l’AFPA sont convaincues que ce plan met en œuvre la mort programmée de l’AFPA, alors que les citoyens ont de plus en plus de mal à accéder à la formation professionnelle qualifiante.

Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, SUD et CFTC de l’AFPA appellent l’ensemble des salariés à se réunir dans tous les centres pour échanger, décider et mettre en place collectivement les actions pour défendre l’AFPA et nos emplois.

La grève générale doit-être à l’ordre du jour pour empêcher la mise en œuvre de ce plan qui n’a qu’un seul but : faire disparaître l’AFPA !

Non aux fermetures, zéro licenciement !

Tous en assemblées générales pour organiser la mobilisation générale !

Montreuil, le 23 octobre 2018


[1] Un salarié qui voit son centre fermé pourra être muté, avec un nouveau contrat de travail. La direction comptabilise cela comme une création de poste.

Grève des salariés de l’AFPA pour une formation de qualité

congres-cgt-afpa

 

Grève des salariés de l’AFPA jeudi 17. Tract de l’intersyndical CGT-CFDT :

Les salariés du Centre AFPA de Laxou, Pompey, Transitions et de la Direction régionale Lorraine dénoncent les conditions de travail qu’ils subissent et l’actuel climat de travail anxiogène.

LES SALARIES DISENT NON:

– A la réduction du pouvoir d’achat par le gel des salaires

– A la continuelle réduction des effectifs

– A la précarisation de l’emploi par l’augmentation et l’usage abusif des CDD toujours pour les mêmes catégories

– A la désorganisation des services malgré les pseudos plans de réorganisation

– A la pratique d’un management emprunté d’arbitraire, de mépris et d’irrespect des salariés

– A l’absence d’interlocuteur génératrice de dysfonctionnements

2016 ne pourra pas être la continuité de 2015 !

ILS EXIGENT :

– Les moyens matériels et humains indispensables à l’exercice de leur mission

– Le respect des personnes et la prise en compte de l’avis de « ceux qui font et savent faire »

– Le respect de la parole donnée et des engagements pris

– La primauté de la qualité sur la quantité

– De travailler dans des conditions sereines qui doivent être celles d’un service de formation professionnelle au service de tous.

TOUS EN GREVE
LE JEUDI 17 DECEMBRE 2015 DE 8H A 10H00

SUIVI DE 2 H DE DROIT D’EXPRESSION DES SALARIES

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Cliquez sur le lien suivant afin de lire le TRACT GREVE 17 DECEMBRE