HALTE A LA DISCRIMINATION SYNDICALE !!!!!!

Soutien de toute la CGT à Karim !

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Halte à la discrimination syndicale !

La CGT sera de tous les combats pour la défense des camarades en lutte pour leurs droits et la liberté syndicale !

Nous étions une cinquantaine de camarades à soutenir Karim, salarié de la société « Derichebourg propreté » à Besançon. Suite à son entretien du 25 janvier, c’était au comité d’entreprise de se prononcer pour ou contre son licenciement. (ménageons le suspens !)

Rappel des faits : Karim est élu représentant du personnel CGT depuis juin 2012 à la société Derichebourg. Etonnement, ses ennuis commencent bien là ! L’entreprise commettra quelques délits d’entrave (retard de convocation, voire absence !) et juste à son encontre. La discrimination syndicale est donc bien en place dès la prise de son mandat. Ce n’est qu’à partir de fin décembre que l’entreprise Derichebourg décide d’augmenter la pression dès lors que Karim, avec d’autres salariés, principalement des femmes dans ce secteur d’activité, décident de créer avec le soutien de l’UL de Besançon, un syndicat départemental de la propreté le 17 décembre 2015. Avant cela, Karim aidait le plus possible d’autres salariés d’autres entreprises en proie à des difficultés liées au droit du travail. Le 22 décembre 2015, au nom du nouveau syndicat départemental, Karim dépose un droit d’alerte sur les conditions de travail dans son entreprise. Cela devait être de trop pour la société Derichebourg qui a trouvé, avec l’appui  d’un de ses clients, un allié potentiel pour faire porter à Karim des prétendus propos «menaçants» à l’encontre de la société ! Karim est en mise à pied conservatoire depuis le 13 janvier 2015.

La convocation préalable à licenciement s’est déroulée le 25 janvier dernier. Vendredi dernier, c’est le comité d’entreprise qui devait se prononcer pour ou contre le licenciement de Karim. Le cynisme de la société Derichebourg a conduit la société à organiser son CE loin de Besançon ou de son siège régional à Metz (comme le prévoit la loi) mais dans un lieu intermédiaire, loin d’un potentiel de soutien syndical… C’était sans compter la détermination des camarades de l’UL de Nancy, de l’UL de Frouard-Pompey, de l’UL de Besançon et surtout du syndicat départemental de la propreté de Meurthe-et-Moselle qui ont su répondre présents pour défendre notre camarade !

Car, quand un camarade de la CGT est attaqué, c’est toute la CGT qui l’est ! Un rassemblement très interprofessionnel s’est organisé dans l’urgence (en 4 jours seulement) au cœur de la zone industrielle de Champigneulles ce vendredi à 10 h 30.

Karim est sorti après une heure environ de débat en CE, gonflé d’une colère pleine d’émotions et dont les premiers mots furent consacrés à son incompréhension que l’ensemble des syndicats ne soient pas unis pour  défendre les salariés et les femmes d’un secteur d’activités où les conditions de travail sont difficiles et les salaires au plus bas ! Une personne a voté pour son licenciement et comme par hasard, elle est juge et partie dans l’histoire puisque qu’ayant témoigné à charge sur les propos « menaçants » de Karim. Le résultat du vote : sur 8 titulaires, 5 contre, 2 abstentions et donc 1 pour !

Karim entre dans une longue et interminable liste qui ne cesse de grossir dans les rangs de la CGT. Cette liste est celle de ceux qui subissent une discrimination syndicale abjecte de la part du gouvernement et du patronat. C’est une véritable guerre sociale qui s’engage contre les vrais syndicats qui luttent, qui résistent et qui veulent un monde meilleur.

Karim, c’est avec les camarades d’Air France, de Goodyear, Laura Pfieffer (inspectrice du travail à Annecy), Christophe Couderc (de la clinique du Pont-de Chaume) et tant d’autres que tu seras défendu pour ta dignité, la reconnaissance de tes droits et ton combat juste !

La CGT unie pour la liberté syndicale !

SAMEDI 15 AOÛT ET CONGÉS PAYÉS

Samedi 15 aout et congés payés

 

Cette année 2015, le 15 août tombe un samedi. Beaucoup de salariés seront en vacances à cette période.

Légalement, le décompte des congés payés se fait en jours ouvrables. Il y a 6 jours ouvrables par semaine sur un total de 30 jours de congés annuels et, dans les entreprises où on ne travaille pas les jours fériés, ceux-ci ne sont pas des jours ouvrables.

Une semaine de congés, du lundi au dimanche retire donc 6 jours ouvrables s’il n’y a pas de jour férié non travaillé et 5 s’il y a un férié non travaillé.

Dans de nombreuses entreprises, les congés payés sont décomptés en jours ouvrés, c’est-à-dire qu’une semaine de congé compte pour 5 jour sur un total de 25 jours ouvrés.

Quand un férié tombe un samedi, on pourrait croire que, tant pis, on perd un jour de congé.

La Cour de Cassation a décidé que lorsqu’un jour férié tombe un jour ouvrable non travaillé dans l’entreprise, le salarié en congés payés durant cette période a droit à un jour de congé payé supplémentaire (Cass Soc n° 85-42.353 du 7 janvier 1988).

Le fait de recourir au calcul en jour ouvrés ne peut pas avoir pour effet de réduire les droits des salariés.

A propos des congés payés, nous vous rappelons que c’est l’employeur qui fixe les dates des congés, qu’il doit consulter les DP quand il y a un roulement, que les dates de départ doivent être affichées au moins 1 mois avant le départ, qu’il ne peut pas modifier les dates moins d’un mois avant le départ, sauf circonstances exceptionnelles.

En outre, beaucoup d’employeurs demandent au salarié qui veut fractionner ses congés de renoncer aux jours de fractionnement. Pour que ce soit possible, il faut qu’il existe un accord qui déroge à l’attribution des jours de fractionnement ou que le salarié signe une renonciation explicite à ces jours de congé supplémentaire.