FÊTE DU 1ER MAI 2025 – PARC CHARLES III à NANCY !

AFFICHE 1ER MAI 2025

https://manif-est.info/Nancy-Avis-de-fete-au-Parc-Charles-III-pour-le-1er-Mai-3340.html

Avis de fête au Parc Charles III pour le 1er Mai

Malgré une ambiance sociale des plus sombres, une partie de la classe politique qui fait la danse du ventre devant la peste brune, dont les mentors encombrent les cours de justice, malgré une chasse aux syndicalistes, aux associations progressistes, la CGT convie le 1er Mai à La fête d’après manif celles et ceux qui ne se résignent pas. Pour se rencontrer, échanger, débattre, se détendre, écouter un concert, parler d’avenir, parce que nous ne nous résignons pas !

Dix ans de scoumoune sociale et de décrépitude internationale !
Depuis quelques années, à Nancy comme ailleurs, les salarié·es s’opposent à la régression sociale, à l’extrême droitisation de la politique en France. Pas de répit : Loi Travail, Réforme des retraites, régression des droits pour les chômeur·euses, pour les intermittent·es. Les deux mandatures de Macron sont marquées par une politique des plus anti-sociales. Les sans-abris ont doublés, les travailleurs pauvres ont doublés ; les accidents du travail mortels ont doublé. Les blocages des salaires ont ramenés deux millions de salarié·es au SMIC.
Comme si cela ne suffisait pas, la politique internationale de la France hypothèque la paix pour les peuples.
De nombreux anciens clients de l’armement français sont morts : Amin Dada, Bokassa, Sadam Hussein, Khadaffi. Il faut donc nouer des amitiés avec d’autres tyrans comme Fattah al-Sisi, ne pas fâcher Netanyahou, et le laisser ensanglanter la Palestine !

La médiocrité politique pour une nouvelle ligne Maginot

Les trahisons politiques de Hollande et du PS ont aplani le terrain et préparé le saccage de Macron. Le fiasco des dernières législatives pour la macronie ouvre le bal des faux culs. Barnier, Bayrou se succèdent dans la médiocrité, pour ne pas déplaire à l’extrême droite. Retailleau peut beugler sa haine, on peut violer les mômes à Betharam – Bayrou ne sait pas, n’entend rien, n’a rien vu, rien su…

À la remorque de l’OTAN et des États-Unis depuis des lustres, la grande majorité des politiques en France vient de s’apercevoir qu’elle avait investi dans une ligne Maginot à 4 milliard et demi par an, et qui ne sert plus à rien.
BINGO !!, le parlement européen remet une pièce dans la machine ! Et propose une ligne Maginot 2.0, « ça nous fera 800 milliards, Messieurs Dames. » Le prix du fusil est à la hausse donc le salaire doit baisser, l’âge des retraites doit reculer…
Décidément, « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » (J.Jaurès)

Le parc Charles III, un village associatif, revendicatif et festif à partir de midi

Nos mobilisations restent intactes, obligeant les compositions politiques successives à passer en force. Nos mobilisations restent intactes, au point de voir fermer la librairie fasciste de la vieille ville. L’écurie de Zemmour, le dépôt de la haine de Mauras à Mein Kampf, est bouclé ! Tirons la chasse !

Malgré le pilonnage législatif, malgré la répression, malgré le matraquage médiatique sauce Bolloré, les salariés s’organisent et lutent dans leurs entreprises : récemment But à Houdemont, les travailleur·euses sociaux, ville de Nancy, chaque semaine des revendications poussent à mettre des actions en place…

Les associations Assagi, La libre pensée, Quartier libre, Afps, Attac, Un toit pour les migrants, Resf, Dal, Unef, Réseau Salariat, ont répondu à l’invitation pour l’instant. Il y aura aussi le collectif revendicatif de l’UL, avec sa brocante.

Il y en aura pour tout le monde, cantine végétalienne, restauration plus classique, trois buvettes pour accueillir et servir l’apéro à temps à une manif qui débarque. On ne se moque pas des manifestant·es, la bière est bio !!
RAP, musique Electro, des endroits plus doux sur la pelouse pour parler, ou ne rien faire.

De Chicago à Gaza

Face à l’assassinat de 5 Anarcho-syndicalistes à Chicago le 1er Mai 1886, la classe ouvrière internationale serre les rangs. Depuis, chaque 1er Mai pose l’exigence de la dignité des travailleuses et des travailleurs dans le monde entier.
Pour nos retraites, nos salaires, pour nos services publics, pour que cesse les massacres, de Kiev à Gaza.

Début de la manif à 10h00 – Place Dombasle, Nancy.
Fête de midi à 17h00 – Parc Charles III, rue des fabriques, Nancy.
On vous attend !!

Union Locale CGT Nancy

LA CGT PJJ APPELLE A LA MOBILISATION CONTRE LA LOI ATTAL !

Rassemblement intersyndical (CFDT Interco Justice, CGT PJJ Grand-Est et SNPES-PJJ FSU)

mardi 25 mars, entre 12h15 et 13h15.

devant la cité judiciaire à Nancy

Nous appelons à la grève et à la manifestation contre le projet de loi Attal de “restauration de l’autorité de la Justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents”.

Ce texte doit être examiné par le Sénat le 25 mars 2025.

Pour télécharger le tract, cliquez ici : Tract abolition de l’excuse de minorité 3

Tract d’appel : 2025-03-19 Tract appel 25 mars 2025 contre la loi ATTAL amendé

Le 25 mars : mobilisons-nous contre la casse de la PJJ et la suppression de l’excuse de minorité !
Tou.tes en grève et manifestation pour refuser le projet de Loi ATTAL !

Le 25 mars, le Sénat va étudier et amender le projet de loi ATTAL, adopté en première lecture par l’Assemblée nationale le 12 février. Pour le législateur et le gouvernement BAYROU-RETAILLEAU-DARMANIN-BORNE-ATTAL-VALLS, il s’agit de rapprocher toujours plus la justice des enfants de celle des adultes ! La comparution immédiate, la
suppression de l’atténuation de la peine, la « responsabilisation des parents » sont les éléments phares pour « restaurer l’autorité de la Justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents » (c’est le nom donné à ce funeste projet de loi). Ce projet rétrograde va tenter de pousser la logique plus loin, l’idée étant, notamment de supprimer l’éducatif en post-sentenciel. Par exemple, les mesures éducatives judiciaires seraient susceptibles de sanctions pénales en cas de non-respect.
Cette idée récurrente que la justice des Enfants serait laxiste et que les adolescent.es d’aujourd’hui seraient plus violent.es que ceux d’hier est un étendard de l’idéologie ambiante, libérale et autoritaire et démagogue et ne proposant qu’une issue punitive à
une enfance en danger. Or, traiter les symptômes dans répondre aux causes est une politique vouée à l’échec.
À la PJJ, cette politique coercitive visant à détruire le principe d’éducabilité propre à la justice des mineur.es se traduit à tous les niveaux :
– baisse des moyens matériels et humains pour l’éducatif (loi de finances puis arbitrages budgétaires) ;

– suppression des missions permettant d’accompagner les adolescents et adolescentes
ayant commis un ou plusieurs actes de délinquance et/ou en souffrance et en danger
(CJPM, bloc-peines et peut-être loi ATTAL).
La mobilisation de l’été 2024 a permis de limiter la casse et de « récupérer » des personnel.les contractuel.les. Malheureusement, ce répit fut de courte durée, puisque ces mêmes contractuel.les ne sont pas assuré.es de renouvellements de contrats
et/ou ne souhaitent plus revenir à la PJJ vacciné.es par l’été 2024.
Lorsqu’on lie les budgets prévisionnels présentés et les modifications législatives qui se préparent, il est clair que le projet du gouvernement se déroule tel un rouleau compresseur : dévolution de moyens à la création de futurs CEF ; suppression de postes, mais aussi de missions éducatives en milieu ouvert. Pour exercer, les éducateurs et éducatrices seront de plus en plus isolé.es, donc moins à même de résister aux réquisitions du Parquet en faisant les propositionsleur paraissant les plus  adaptées à la situation et à la personnalité du jeune. Le passage à l’acte risque, là encore, de prendre l’ascendant sur l’histoire de l’adolescent ou l’adolescente et sur le contexte dans lequel il s’est produit. Sans évoquer l’urgence et le manque de moyens auxquels les professionnel.les sont confronté.es.
La justice des mineur.es s’apprête à subir un basculement historique si le projet de loi
ATTAL venait à être voté par le parlement !

l s’agit de ne pas de baisser les bras ! Et de remonter nos manches ! Une journée de grève et d’action aura lieu le 25 mars 2025, jour de l’arrivée du texte au Sénat, pour protester contre le projet de loi ATTAL et défendre le droit à l’éducation des enfants. Partout en France des mouvements et rassemblements s’organisent.
Nous donnons rendez-vous à l’ensemble des personnels du Grand-Est le :
25 mars 2025 à 12h15 devant les Tribunaux Judiciaires de NANCY et de STRASBOURG et devant les autres tribunaux pour ceux qui ne pourraient pas nous rejoindre

 

 

 

Mouvement de grève à la CGT Ville et CCAS de Nancy

Un préavis de grève a été déposé pour le lundi 17 mars 2025 invitant les agents à les rejoindre de 13h à 14h devant le siège de la Métropole Viaduc Kennedy avant la tenue du Comité Social Territorial.

Ils contestent l’enveloppe accordée suite au mouvement social de la Saint Nicolas en 2023
La reconnaissance de la pénibilité à sa juste valeur

NON AUX EXPULSIONS !

Pour télécharger le tract, cliquez ici : Tract Motion Non aux expulsions-1

Non aux expulsions

A partir du 1er avril 2025, les expulsions locatives et les coupures d’énergie vont recommencer.

En 2023 (derniers chiffres disponibles), en Meurthe et Moselle, plus de mille ménages ont été assignés au Tribunal pour une résiliation de bail. Plus de 180 ménages ont été expulsés avec le concours de la force publique (police ou gendarmerie).

L’expulsion de son logement est toujours un drame pour le ménage qui en est victime :

·    C’est une humiliation, vis à vis de soi-même, de sa famille, de son voisinage,

·    C’est une source de dépenses supplémentaires, pour accéder à un nouveau logement,

·    C’est une rupture dans la scolarité des enfants, souvent contraints de changer d’école…

L’insuffisance de l’offre de logements à faible loyer rend de plus en plus difficile l’accès à un logement pour les ménages modestes et défavorisés …

Incapable de répondre à la crise du logement, le gouvernement remet en cause les quelques règles qui protègent les ménages.

Avec les ménages concernés, les organisations signataires exigent 

o   L’arrêt des expulsions locatives sans relogement et des coupures d’énergie ;

o   La facilitation de la prise en charge des impayés par les dispositifs d’aide ;

o   La non-récupération des indus CAF sur les aides au logement ;

o   La production de logements sociaux à loyer abordable ;

o   L’encadrement des loyers et la revalorisation des aides au logement ;

o   La garantie d’un revenu décent à l’ensemble des ménages…

RASSEMBLEMENT 

Samedi 29 mars 2025 à 14 h

Place Charles III à Nancy

Premiers signataires 

Droit au Logement – DAL54 / Confédération Générale du Logement / SiToitLien / Un Toit pour les Migrants / 

Réseau Education Sans Frontières / Union Syndicale Solidaires 54/ CGT – UD54 / CGT – UL Nancy.

Le 25 mars à Nancy, à la santé de la Commune !

https://manif-est.info/Nancy-Le-25-mars-a-Nancy-a-la-sante-de-la-Commune-3297.html

 

L’Union Locale CGT marque 7 ans d’occupation sans titre de ses locaux et convie celles et ceux qui s’impliquent socialement dans notre ville à une auberge espagnole, pour célébrer la fuite de Thiers devant les communards le 25 mars 1871,

  • parce que le tissu associatif n’est pas le réparateur de la société capitaliste
  • parce que nous voulons fermer le robinet de la misère

Enfin, à Nancy, un temple dont nous rêvions toutes et tous !

Le 25 mars c’est la fête, rue Drouin à Nancy. Un troisième temple franc-maçon est construit. Un chantier financé par la SOGOFIM (Société Grand Orient de France Immobilier) à hauteur de 2,2 millions d’€uros.
Ce chantier a permis le prolongement des locaux maçonniques situés au 15 rue Drouin, le temple de la Loge Saint-Jean-de-Jérusalem, rénové il y a quelques années, dont André Rossinot soulignait alors l’importance au sein de la classe politique unie : « la réhabilitation du Grand Temple a été le fruit de l’union de toutes les forces politiques institutionnelles, les pouvoirs publics, les représentants de l’État et les collectivités territoriales, la Région Lorraine, le Département et son regretté Michel Dinet et votre serviteur, le maire de Nancy. […] Le résultat culturel, scientifique et technique est maintenant salué par tous les amis qui fréquentent “la rue Drouin” [1]. »

Bien évidement, lorsqu’André Rossinot parle de tous les amis qui fréquentent la rue Drouin, il ne s’agit pas de la permanence juridique de la CGT, d’un Toit pour les Migrants ou celle des mal logé-es à DAL54. Loin s’en faut.

La droite prive la CGT de son bail, la gauche s’en tape !
La CGT, seule, se bat contre son expulsion

L’extension maçonnique de 1100 m², à 2,2 millions d’€uros donc, saluée à grand fracas, s’est faite sur les m² jusqu’alors dévolus à l’Union Locale CGT de Nancy. Les gueux se serreront, c’est bien le moins.

Sous la mandature de Laurent Hénart, la mairie de Nancy a procédé à la vente du parking et de la cour de l’Union Locale CGT. À l’origine, la municipalité voulait vendre la totalité des locaux de la CGT à la SOGOFIM et expulser le Syndicat de ses locaux. En intervenant pendant un conseil municipal, les occupants ont fait comprendre qu’ils ne bougeraient pas.
La SOGOFIM a donc décidé d’implanter un temple en deuxième corps de bâtiment, dans la cour de la CGT.

Tout ceci est légal, bien évidement, mais la démocratie a pris quelques coups de pieds au cul. Inutile de préciser que la CGT n’a jamais été consultée, et comme elle a refusé d’être jetée à la rue, elle se voit privée de bail par la mairie de droite. L’Union Locale CGT de Nancy est donc occupante sans titre depuis 2018. Bref, elle est punie pour avoir contrecarré les projets de gens importants, Hénart et la SOGOFIM.

Et alors, depuis, qu’a donc fait la majorité de gauche de Nancy pour remédier à cette injustice ?
Ben rien…
Rien de chez rien… Malgré les interpellations du premier syndicat de salarié-es de Nancy, malgré l’envoi de lettres recommandées à chacun des partis de gauche de Nancy, communiste, écologiste, socialiste, la réponse est : R.I.E.N.

Des locaux historiques, une rue emblématique, souvent la cible du pouvoir

En 1936, à la suite d’évènements encore critiqués par la bourgeoisie, le conseil municipal de Nancy octroyait à la CGT, l’usage du bâtiment sis au 17 rue Drouin, pour 99 ans. Ces locaux devinrent l’Union Locale des syndicats CGT de Nancy.
De 1940 à 1945, le Maréchal veilla à ce que ce bâtiment soit le lieu de vie de la Charte du Travail. 5 ans de rognés sur le bail, fumier de Maréchal !

Vint l’essor syndicaliste d’après guerre, la CGT comptait 5 millions d’adhérent-es, soit le tiers des salarié-es dans ses rangs. Dés 1947, la CGT s’impliquait dans la création de la Sécurité Sociale, trouver des locaux, créer des caisses, représenter les salarie-es au(x) conseil(s) d’Administration.
L’Union Locale de Nancy se trouvait dans le quartier des mariniers, le port du canal présentait un grand trafic, et les quais avoisinants étaient dévolus aux ateliers de réparation de péniches, aux magasins d’accastillage.
Syndicat du bâtiment, des garçons de café, les métaux, furent des forces très importantes dans le sud du département, le nord était plus typé par les mines et les grandes usines sidérurgiques. De 1947 à aujourd’hui, la CGT restera la première force syndicale organisée sur la métropole, avec en 2023 près de 3800 adhérent-es et 150 syndicats.

Une implantation chèrement payée

La rue Drouin a connu sont lot de répressions antisociales. En 1962 une bombe fut posée devant le 2 rue Drouin, Union Départementale CGT. Cette tentative d’attentat fut revendiquée par l’OAS parce que la CGT s’opposait à la guerre d’Algérie. La bombe fut trouvée par Charles Delavalle, secrétaire général de la CGT54 à cette époque. Désamorcée à temps, il n’y eut aucune conséquence fatale.

18 ans plus tard, c’est Radio Lorraine Coeur d’Acier (LCA) qui est attaquée par la police, le 4 juin 1980 à 17h00. La radio de luttes circulait dans les entreprises, chez Traillor à Lunéville, à Toul pour dénoncer le saccage du plan acier. C’est trop pour le pouvoir giscardien. La CGT s’attaque à un monopole de diffusion de l’État et doit donc être condamnée.
À 17 h 00 précises, lorsque la CGT envoie l’indicatif de début d’émission, la police en civil, sans sommation, vient avec des masses tenter de fracturer la porte d’entrée. Les pandores sont mal préparés, la porte résiste, et pour cause, les militant-es savaient que la maison poulaga allait déferler, des madriers ont été installés, bloquant la porte contre les marches d’escalier. Il faudra plus de trois heures aux flics pour mettre un pied dans la forteresse syndicale… Le pouvoir ne lésine pas et gratifie la CGT de deux compagnies de CRS. Quand on est premier syndicat, c’est fromage et dessert.

Puisqu’il n’y a pas de sommation et que les flics en civil n’ont pas fait valoir leur qualité de policiers, les occupants se défendent légitimement et légalement contre des agresseurs armés. Une pluie de tuiles et de matériaux divers sont déversés sur la tronche des assaillants, qui progressent avec des boucliers au dessus des têtes, on dirait une illustration des légions romaines devant le village d’Astérix.

Toutes les voitures stationnées légalement dans la rue Drouin sont massacrées, l’air est irrespirable, saturé de lacrymogènes, jusqu’au conservatoire situé à l’arrière de l’UD 54, les militant-es assailli-es se sont réfugié-es sur le toit.

Le lien téléphonique, les réseaux militants ont fonctionné. Près de deux mille manifestant-es sont face aux forces de l’ordre pour défendre les locaux syndicaux. Vers 21 h 30, les occupant-es de la Maison du Peuple sortent du bâtiment, les mains en l’air, profitant de la présence de la presse pour ne pas se prendre une tannée à coup de matraques. Les camionnettes de flics raflent à tout va les syndicalistes épuisé-es.

La nuit du 4 juin fut d’une rare violence : 45 camarades furent emprisonné-es, 10 restèrent incarcéré-es durant 10 jours. Les forces de l’ordre ne trouvèrent pas d’émetteur (malin la CGT, hé hé), objet central de la possible condamnation de la CGT. De rage ils saccagèrent les locaux syndicaux, pulvérisant tout ce qui était possible, à coup de matraque, tonfa et rangers.
Le lendemain, lorsque des militant-es rentrèrent dans les locaux, plus rien n’était utilisable, ni livre, ni matériel de repro, ni table, ni chaise, ni porte, ni vitre, rien, rien, rien. Même les stylos avaient été écrasés, les lames des planchers arrachées. L’air est resté irrespirable durant des jours, le fait de rentrer dans les locaux arrachait des larmes.

Ces lignes peuvent paraître superflues, le pouvoir a cependant forgé à la matraque notre esprit de résistance. C’est aussi notre mémoire sociale, notre mémoire de lutte. Pour toutes ces raisons nous ne partirons pas, face au coups, faces aux millions, face au mépris.

Alors, le 25 mars ? Que fait-on ?

Soyons clairs, la CGT n’a aucune animosité envers les francs-maçons, ils ont acheté le terrain que la Ville de Nancy leur a vendu avec empressement, reniant un engagement de 1936. Bonne affaire ! Il n’y a pas d’intrigue politique, le fait que André Rossinot, maire de Nancy, connaisse Rossinot André, franc-maçon, est une pure coïncidence.

C’est bien envers les municipalités successives que nous avons un désaccord. La CGT, mal lotie, aujourd’hui héberge fraternellement dans ses murs Un toit pour les migrants, le DAL54, bientôt c’est le Planning Familial qui va trouver sa permanence dans nos locaux.
La CGT pour sa part reçoit 250 à 350 salarié-es par an pour répondre à des problèmes juridiques liés au contrat de travail, organise aussi la formation de plus de 100 militant-es à l’année, le DAL tient une permanence hebdo pour les mal logé-es, Un Toit pour les Migrants répond à la détresse de celles et ceux qui sont à la rue, le Planning Familial informe, accueille, écoute, aide pour une prise en compte des choix sur l’IVG, sur la contraception, pour combattre les violences…

Toutes ces associations font une mission de service public que l’État, les pouvoirs locaux, ont depuis longtemps délaissée. Nous accueillons les plus fragiles et ne méritons pas le mépris qui nous est consacré.

Se parler, débattre autour d’un verre

Aussi le 25 mars, nous convions celles et ceux qui ne baissent pas la tête, qui refusent de courber l’échine, à un apéro, une auberge espagnole pour se parler.
Parce que nous avons en commun de nous soucier du futur dans notre ville

  • l’abandon de l’hôpital central promet des m² pour les requins, des lits pour l’hospitalisation privée !
  • des familles dorment encore à la rue, ou en hébergement précaire
  • les travailleurs sociaux n’arrivent plus à remplir leur mission pour protéger jeunes majeurs et mineurs
  • le tissu associatif manque de locaux
  • l’emploi recule dans nos villes, les travailleurs sans statut livrent des repas pour une misère
  • chaque jour, les élu-es les plus droitier-es jettent l’opprobre, sur les femmes, les immigré-es, les jeunes de banlieue, les autres

Le tissu associatif n’est pas le réparateur de la société capitaliste, nous voulons changer la donne.

Le 25 mars 1871, il y a 154 ans, l’infâme Thiers abandonna Paris aux mains des Communard-es, ça s’arrose !

Le 25 mars 2025 à 18 h 00, au 17 rue Drouin, à Nancy