Le 25 mars à Nancy, à la santé de la Commune !

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L’Union Locale CGT marque 7 ans d’occupation sans titre de ses locaux et convie celles et ceux qui s’impliquent socialement dans notre ville à une auberge espagnole, pour célébrer la fuite de Thiers devant les communards le 25 mars 1871,

  • parce que le tissu associatif n’est pas le réparateur de la société capitaliste
  • parce que nous voulons fermer le robinet de la misère

Enfin, à Nancy, un temple dont nous rêvions toutes et tous !

Le 25 mars c’est la fête, rue Drouin à Nancy. Un troisième temple franc-maçon est construit. Un chantier financé par la SOGOFIM (Société Grand Orient de France Immobilier) à hauteur de 2,2 millions d’€uros.
Ce chantier a permis le prolongement des locaux maçonniques situés au 15 rue Drouin, le temple de la Loge Saint-Jean-de-Jérusalem, rénové il y a quelques années, dont André Rossinot soulignait alors l’importance au sein de la classe politique unie : « la réhabilitation du Grand Temple a été le fruit de l’union de toutes les forces politiques institutionnelles, les pouvoirs publics, les représentants de l’État et les collectivités territoriales, la Région Lorraine, le Département et son regretté Michel Dinet et votre serviteur, le maire de Nancy. […] Le résultat culturel, scientifique et technique est maintenant salué par tous les amis qui fréquentent “la rue Drouin” [1]. »

Bien évidement, lorsqu’André Rossinot parle de tous les amis qui fréquentent la rue Drouin, il ne s’agit pas de la permanence juridique de la CGT, d’un Toit pour les Migrants ou celle des mal logé-es à DAL54. Loin s’en faut.

La droite prive la CGT de son bail, la gauche s’en tape !
La CGT, seule, se bat contre son expulsion

L’extension maçonnique de 1100 m², à 2,2 millions d’€uros donc, saluée à grand fracas, s’est faite sur les m² jusqu’alors dévolus à l’Union Locale CGT de Nancy. Les gueux se serreront, c’est bien le moins.

Sous la mandature de Laurent Hénart, la mairie de Nancy a procédé à la vente du parking et de la cour de l’Union Locale CGT. À l’origine, la municipalité voulait vendre la totalité des locaux de la CGT à la SOGOFIM et expulser le Syndicat de ses locaux. En intervenant pendant un conseil municipal, les occupants ont fait comprendre qu’ils ne bougeraient pas.
La SOGOFIM a donc décidé d’implanter un temple en deuxième corps de bâtiment, dans la cour de la CGT.

Tout ceci est légal, bien évidement, mais la démocratie a pris quelques coups de pieds au cul. Inutile de préciser que la CGT n’a jamais été consultée, et comme elle a refusé d’être jetée à la rue, elle se voit privée de bail par la mairie de droite. L’Union Locale CGT de Nancy est donc occupante sans titre depuis 2018. Bref, elle est punie pour avoir contrecarré les projets de gens importants, Hénart et la SOGOFIM.

Et alors, depuis, qu’a donc fait la majorité de gauche de Nancy pour remédier à cette injustice ?
Ben rien…
Rien de chez rien… Malgré les interpellations du premier syndicat de salarié-es de Nancy, malgré l’envoi de lettres recommandées à chacun des partis de gauche de Nancy, communiste, écologiste, socialiste, la réponse est : R.I.E.N.

Des locaux historiques, une rue emblématique, souvent la cible du pouvoir

En 1936, à la suite d’évènements encore critiqués par la bourgeoisie, le conseil municipal de Nancy octroyait à la CGT, l’usage du bâtiment sis au 17 rue Drouin, pour 99 ans. Ces locaux devinrent l’Union Locale des syndicats CGT de Nancy.
De 1940 à 1945, le Maréchal veilla à ce que ce bâtiment soit le lieu de vie de la Charte du Travail. 5 ans de rognés sur le bail, fumier de Maréchal !

Vint l’essor syndicaliste d’après guerre, la CGT comptait 5 millions d’adhérent-es, soit le tiers des salarié-es dans ses rangs. Dés 1947, la CGT s’impliquait dans la création de la Sécurité Sociale, trouver des locaux, créer des caisses, représenter les salarie-es au(x) conseil(s) d’Administration.
L’Union Locale de Nancy se trouvait dans le quartier des mariniers, le port du canal présentait un grand trafic, et les quais avoisinants étaient dévolus aux ateliers de réparation de péniches, aux magasins d’accastillage.
Syndicat du bâtiment, des garçons de café, les métaux, furent des forces très importantes dans le sud du département, le nord était plus typé par les mines et les grandes usines sidérurgiques. De 1947 à aujourd’hui, la CGT restera la première force syndicale organisée sur la métropole, avec en 2023 près de 3800 adhérent-es et 150 syndicats.

Une implantation chèrement payée

La rue Drouin a connu sont lot de répressions antisociales. En 1962 une bombe fut posée devant le 2 rue Drouin, Union Départementale CGT. Cette tentative d’attentat fut revendiquée par l’OAS parce que la CGT s’opposait à la guerre d’Algérie. La bombe fut trouvée par Charles Delavalle, secrétaire général de la CGT54 à cette époque. Désamorcée à temps, il n’y eut aucune conséquence fatale.

18 ans plus tard, c’est Radio Lorraine Coeur d’Acier (LCA) qui est attaquée par la police, le 4 juin 1980 à 17h00. La radio de luttes circulait dans les entreprises, chez Traillor à Lunéville, à Toul pour dénoncer le saccage du plan acier. C’est trop pour le pouvoir giscardien. La CGT s’attaque à un monopole de diffusion de l’État et doit donc être condamnée.
À 17 h 00 précises, lorsque la CGT envoie l’indicatif de début d’émission, la police en civil, sans sommation, vient avec des masses tenter de fracturer la porte d’entrée. Les pandores sont mal préparés, la porte résiste, et pour cause, les militant-es savaient que la maison poulaga allait déferler, des madriers ont été installés, bloquant la porte contre les marches d’escalier. Il faudra plus de trois heures aux flics pour mettre un pied dans la forteresse syndicale… Le pouvoir ne lésine pas et gratifie la CGT de deux compagnies de CRS. Quand on est premier syndicat, c’est fromage et dessert.

Puisqu’il n’y a pas de sommation et que les flics en civil n’ont pas fait valoir leur qualité de policiers, les occupants se défendent légitimement et légalement contre des agresseurs armés. Une pluie de tuiles et de matériaux divers sont déversés sur la tronche des assaillants, qui progressent avec des boucliers au dessus des têtes, on dirait une illustration des légions romaines devant le village d’Astérix.

Toutes les voitures stationnées légalement dans la rue Drouin sont massacrées, l’air est irrespirable, saturé de lacrymogènes, jusqu’au conservatoire situé à l’arrière de l’UD 54, les militant-es assailli-es se sont réfugié-es sur le toit.

Le lien téléphonique, les réseaux militants ont fonctionné. Près de deux mille manifestant-es sont face aux forces de l’ordre pour défendre les locaux syndicaux. Vers 21 h 30, les occupant-es de la Maison du Peuple sortent du bâtiment, les mains en l’air, profitant de la présence de la presse pour ne pas se prendre une tannée à coup de matraques. Les camionnettes de flics raflent à tout va les syndicalistes épuisé-es.

La nuit du 4 juin fut d’une rare violence : 45 camarades furent emprisonné-es, 10 restèrent incarcéré-es durant 10 jours. Les forces de l’ordre ne trouvèrent pas d’émetteur (malin la CGT, hé hé), objet central de la possible condamnation de la CGT. De rage ils saccagèrent les locaux syndicaux, pulvérisant tout ce qui était possible, à coup de matraque, tonfa et rangers.
Le lendemain, lorsque des militant-es rentrèrent dans les locaux, plus rien n’était utilisable, ni livre, ni matériel de repro, ni table, ni chaise, ni porte, ni vitre, rien, rien, rien. Même les stylos avaient été écrasés, les lames des planchers arrachées. L’air est resté irrespirable durant des jours, le fait de rentrer dans les locaux arrachait des larmes.

Ces lignes peuvent paraître superflues, le pouvoir a cependant forgé à la matraque notre esprit de résistance. C’est aussi notre mémoire sociale, notre mémoire de lutte. Pour toutes ces raisons nous ne partirons pas, face au coups, faces aux millions, face au mépris.

Alors, le 25 mars ? Que fait-on ?

Soyons clairs, la CGT n’a aucune animosité envers les francs-maçons, ils ont acheté le terrain que la Ville de Nancy leur a vendu avec empressement, reniant un engagement de 1936. Bonne affaire ! Il n’y a pas d’intrigue politique, le fait que André Rossinot, maire de Nancy, connaisse Rossinot André, franc-maçon, est une pure coïncidence.

C’est bien envers les municipalités successives que nous avons un désaccord. La CGT, mal lotie, aujourd’hui héberge fraternellement dans ses murs Un toit pour les migrants, le DAL54, bientôt c’est le Planning Familial qui va trouver sa permanence dans nos locaux.
La CGT pour sa part reçoit 250 à 350 salarié-es par an pour répondre à des problèmes juridiques liés au contrat de travail, organise aussi la formation de plus de 100 militant-es à l’année, le DAL tient une permanence hebdo pour les mal logé-es, Un Toit pour les Migrants répond à la détresse de celles et ceux qui sont à la rue, le Planning Familial informe, accueille, écoute, aide pour une prise en compte des choix sur l’IVG, sur la contraception, pour combattre les violences…

Toutes ces associations font une mission de service public que l’État, les pouvoirs locaux, ont depuis longtemps délaissée. Nous accueillons les plus fragiles et ne méritons pas le mépris qui nous est consacré.

Se parler, débattre autour d’un verre

Aussi le 25 mars, nous convions celles et ceux qui ne baissent pas la tête, qui refusent de courber l’échine, à un apéro, une auberge espagnole pour se parler.
Parce que nous avons en commun de nous soucier du futur dans notre ville

  • l’abandon de l’hôpital central promet des m² pour les requins, des lits pour l’hospitalisation privée !
  • des familles dorment encore à la rue, ou en hébergement précaire
  • les travailleurs sociaux n’arrivent plus à remplir leur mission pour protéger jeunes majeurs et mineurs
  • le tissu associatif manque de locaux
  • l’emploi recule dans nos villes, les travailleurs sans statut livrent des repas pour une misère
  • chaque jour, les élu-es les plus droitier-es jettent l’opprobre, sur les femmes, les immigré-es, les jeunes de banlieue, les autres

Le tissu associatif n’est pas le réparateur de la société capitaliste, nous voulons changer la donne.

Le 25 mars 1871, il y a 154 ans, l’infâme Thiers abandonna Paris aux mains des Communard-es, ça s’arrose !

Le 25 mars 2025 à 18 h 00, au 17 rue Drouin, à Nancy

Journée internationale contre le racisme – Manifestation samedi 22 mars 2025 !

22 mars – Affiche PRINT – def

RENDEZ- VOUS PLACE MAGINOT A NANCY

A 15H

Le 21 mars sera la journée mondiale pour l’élimination de la discrimination raciale. La CGT a décidé de faire du samedi 22 mars une journée de lutte pour l’égalité des droits.

Dans le contexte politique actuel, avec une forte poussée des idées d’extrême droite, avec des actes racistes, xénophobes et antisémites qui se multiplient, il est important que la CGT, ses militants, ses syndicats et ses syndiqués se mobilisent pour affirmer que : « nés ici ou venus d’ailleurs, nous sommes unis contre le racisme ».

Dans notre département, la préparation de cette manifestation s’est faite dans un contexte unitaire très large regroupant organisations syndicales, associations, partis politique.

Une manifestation départementale se déroulera

le samedi 22 mars à Nancy

avec un rassemblement à partir de 15h Place Maginot.

Les organisations et syndicats appelant à la mobilisation :
AFPS / Amnesty International / ASPS Lorraine (solidarité avec le peuple sahraoui) /
Assemblée anti-fasciste / BAF / Collectif Culture en Lutte Lorraine / DAL (Droit au
Logement) / Eco-atitud / Equinoxe / Extinction Rebellion Nancy / FSU 54 / JRS
(Jesuit Refugee Service) / LDH (Ligue des Droits de l’Homme) / MAN
(Mouvement pour une Alternative Non-violente) / Médecins du Monde / MOC
(Mouvement de l’objection de conscience) / Parlement de rue / Planning Familial
/ RESF / SAF (Syndicat des Avocats de France) / SUD Education / UD CGT / UL
CGT / UNEF / UNEF Lorraine / Union syndicale SOLIDAIRES 54 / Un toit pour les
migrants
Les organisations politiques qui nous soutiennent :
LFI / NPA l’anticapitaliste / Parti Communiste fédé54 /
EELV Les Ecolos / PS / JS 54

Mobilisation Pour l’accès aux soins de toutes et tous Pour la reconquête de la Sécu le 20 mars

Pour télécharger le tract, cliquez ici : tract intersyndicale 54 20 mars

La Sécurité sociale, une avancée sociale extraordinaire

La Sécu et l’accès aux soins remis en cause

Reconquérir la Sécu

Pour assurer les droits de toutes et tous à la santé
Pour reconquérir la Sécu
Pour protéger toute la population de tous les aléas de la vie

Mobilisation le 20 mars dans toutes les Régions
À NANCY rassemblement à partir de 12 h place Colonel Driant
Autour d un barbecue
puis
départ de la manifestation à 14 h

8 MARS – Journée Internationale des droits de la femme !

Rappel : Soirée organisée par l’UD CGT le vendredi 7 mars

vendredi 7 mars

À partir de 18h30 : accueil et apéritif dînatoire

Diffusion du film « Made in Bangladesh »

Suivi d’un débat

Pour télécharger l’affiche de l’UD CGT 54, cliquez ici : Affiche 8 mars 2025

Pour télécharger le tract, cliquez ici : tract 8mars2025 V3

Avec les femmes du monde entier, pour les droits des femmes, toutes en GREVE FEMINISTE et en MANIFESTATION !

Toutes et tous uni.es

contre le patriarcat,

les politiques libérales, aotoritaires,

contre le fascisme

RIPOSTES

FEMINISTES

RENDEZ-VOUS le 8 mars 2025 à NANCY

Place Simone VEIL

à partir de 15h : atelier pancartes

Préparez vos slogans, cartons, marqueurs, feutres…

RASSEMBLEMENT A 15H30

Départ de la Manifestation à 16h00

Planning familial 54 | AG Antifa | Je suis féministe ! Nancy | Nous Toutes 54 | Equinoxe
Féministes Insoumis·es Nancy | Les Jeunes Insoumis·es Nancy | FSU 54 | NPA-A 54 (Nancy) | REV Grand Est |  Solidaires 54 | UL CGT Nancy | UNEF54 | UCL Nancy

 

CGT SPECTACLE – LA RIPOSTE – NOS REVENDICATIONS !

Pour télécharger le tract, cliquez ici : CP_CGTSPECTACLE_revendications-2

Coupes budgétaires à tous les étages (collectivités territoriales, audiovisuel public, etc.), budgets insuffisants pour faire face à la crise, assèchement programmé du Fonpeps (Fonds national pour l’emploi pérenne dans le spectacle) et risques sur le GIP Cafés Culture, gel de la part collective du Pass Culture, RSA/Assurance chômage sous condition de 15h d’activités hebdomadaire, non-prise en compte de l’accord du 27 octobre 2023 sur l’intermittence du Spectacle, baisse des indemnités journalières maladie, réforme des seuils de TVA pour les artistes auteur·rices, stagnation des salaires, traitements et dégradation de nos conditions de travail, réforme des retraites imposée contre l’avis de la population, inquiétudes sur les droits
des auteurs et des interprètes ainsi que sur l’emploi dans tout le secteur face à l’arrivée de l’intelligence artificielle…
Chaque jour, les attaques contre nos professions et le secteur culturel se font plus nombreuses. Ces menaces résultent de choix politiques clairement tournés contre les services publics ou politiques publiques essentiels tels que l’écologie, la sécurité sociale, l’hôpital, l’éducation, le logement, le sport, la petite enfance… ou encore
la culture.
Alors que l’extrême droite progresse dangereusement en France et dans le monde, une partie croissante de la sphère politique ainsi qu’une partie du patronat font le choix d’accueillir et de soutenir ses idées nauséabondes, racistes, misogynes, anti-LGBTQi+ et anti-sociales pour défendre les seuls intérêts des plus vriches contre la population.
Nous refusons le délitement des politiques publiques conduites en matière culturelle, sociale, d’animation socio-culturelle, de sport ainsi que de toute politique conduite en faveur de l’émancipation. Nous refusons que les arts, la culture et l’audiovisuel public soient sacrifié·es au nom de politiques d’austérité qui favorisent toujours les plus riches au détriment de l’intérêt général. Notre mouvement s’inscrit dans une logique de fédérer toutes nos professions (artistes du spectacle, personnels techniques, administratifs et d’accueil du spectacle, des arts visuels, artistes auteur·ices,
animateur·ices, enseignant·es artistiques, journalistes, etc.), tout en recherchant la convergence avec d’autres secteurs professionnels.

LA CGT SPECTACLE REVENDIQUE :

– L’arrêt immédiat des coupes budgétaires, la sanctuarisation des budgets, et l’organisation de conférences territoriales de refinancement du service public ;
– Un FONPEPS de plein exercice et les budgets nécessaires pour mener une véritable politique d’éducation artistique et culturelle, ainsi que d’éducation aux médias et à l’information ;
– La continuité de revenus et l’accès à la sécurité sociale pour tous les artistes auteurs et travailleur·euses précaires de nos secteurs ;
– L’application de l’accord du 27 octobre 2023 concernant les annexes 8 et 10 de l’assurance chômage ; –

– L’abandon de la baisse des indemnités journalières de sécurité sociale et la mise en place d’une indemnité complémentaire pour les salarié·es intermittentes dès le 1er jour d’arrêt ;
– L’abrogation de la « loi plein emploi »
– L’abrogation de la réforme de la TVA
– Le maintien de nos emplois, de la diversité artistique et l’augmentation de nos salaires et rémunérations.
– De véritables protections de nos droits, de nos emplois et de nos métiers, face à l’intelligence artificielle ;
– Une instance de concertation interministérielle consacrée à l’enseignement artistique spécialisé et à l’éducation artistique et culturelle ;
– L’abrogation de la réforme des retraites.