L’Union locale CGT de Nancy a été averti de la tenue d’un happening préfectoral coorganisé avec l’Est Républicain et le ministère du travail, le 19 novembre prochain au Centre des congrès Prouvé de Nancy. Le thème de cette réunion : « la négociation dans l’entreprise de demain ». Tout un programme !
L’invitation précise que ce raout est organisé en collaboration avec « les acteurs du dialogue social » et la Chambre de Commerce et d’Industrie. De quel « dialogue sociale » parlent-ils au juste ? Du monologue patronal constant, que nous expérimentons dans les diverses instances au sein des entreprises, qui, projets patronaux après projet patronaux, vise à accroître l’exploitation et les profits au détriment des conditions de travail, des salaires, de l’emploi, de la sécurité, etc. ? Celui mis en place par les gouvernements successifs au travers de lois (loi el khomri, lois macron, etc.) qui restreignent toujours plus la capacité des travailleurs et des travailleuses à faire entendre leurs voix et revendications au travers de leurs organisations syndicales et élu-e-s ?
Veulent-ils discuter de ce dialogue social fait au mieux de « cause toujours !», au pire de « ferme ta gueule !», de chantage permanent et de répression antisyndicale de plus en plus fréquent ? C’est de cela dont ils veulent parler, vraiment ? Du dialogue prétendument social un canon sur la tempe ? Gageons que non ! Quoique…
La conclusion de ce colloque mondain, avec petits-fours au frais de la princesse, sur le thème de la « gestion et négociation de crise », donne le ton et leur vision plutôt musclée de la négociation…. Puisqu’elle sera faite par Bernard Thellier, ancien négociateur du GIGN ! Espérons que les participant-e-s seront incité-e-s à aller au prochain Milipol Paris, le salon annuel de la sécurité intérieure dédié à l’armement et aux gadgets sécuritaires, afin de s’armer d’arguments chocs face aux salarié-e-s et à leur représentant-e-s syndicaux pour les prochaines négociations annuelles obligatoires.
Dans l’excellent film « le bon, la brute et le truand » de Sergio Leone, Clint Eastwood (le Bon) affirme à Eli Wallach (le Truand) : « Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi tu creuses ». Un beau résumé allégorique du capitalisme et de leur prétendu dialogue social.
Nous n’avons aucun intérêt commun à défendre avec nos exploiteurs ! La collaboration de classe est une vaste arnaque… un véritable jeu de dupe qui nous désarme. Le dialogue social est une vaste fumisterie ! Nous y sommes contraints, certes, par le rapport de force actuel… mais demain, si nous étions suffisamment organisé-e-s et mobilisé-e-s ?
Au sein de l’entreprise capitaliste, si nous sommes toutes et tous dans le même bateau, cette embarcation est une galère… Et dans une galère il y a ceux qui rament et ceux qui donne les coups de fouet ! Libérons-nous de nos chaines qui nous lient aux bancs de nage, jetons à la mer les gardes-chiourme et le capitaine (si on est gentil on peut néanmoins leur fournir des bouées ou un canot de sauvetage ou pas), emparons-nous de la barre et vogue le navire pour notre propre intérêt : la satisfaction des besoins de toute la population et non plus celle de cette minorité de parasites qui nous suce le sang et nous mène droit à la catastrophe économique, social, politique et environnemental !
« Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaines. Ils ont le monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » (Le Manifeste du Parti Communiste, Karl Marx et Friedrich Engels)