15 CGT et 18 grévistes ce midi au piquet de grève !
Article Est Républicain du 13 janvier 2023 : Art Est Républicain du 13 janvier 2023
Les salarié·e·s de SOS 54, société d’ambulance de Ludres, sont mobilisé·e·s depuis plusieurs semaines pour obtenir une hausse de salaire et de meilleures conditions de travail.
Face au refus de leur patron de négocier sérieusement pour répondre à la satisfaction de leurs revendications légitimes,
ils et elles appellent à un débrayage jeudi 12 janvier à partir de 12h00 ( pour une durée de 2h00)
L’Union locale et le syndicat Multipro CGT de Nancy appellent les syndicats et syndiqué·e·s de son périmètre à aller les soutenir.
SOS 54 – 88 Rue Pierre et Marie Curie, 54710 Ludres
(Dans la zone industrielle de Ludres)
Vous pouvez être porteur d’une motion de soutien dont vous trouverez un modèle (à adapter en pièce jointe) et à faire adopter par votre syndicat.
Retour sur cette mobilisation exemplaire :
SOS 54 a environ 33 salarié·e·s, dont les 3/4 sont mobilisé·e·s depuis fin octobre avec l’aide de leurs représentants du personnel, du syndicat CGT multipro et de l’Union Locale.
Suite à de nombreuses sollicitations des élus et des salariés à la direction pour évoquer la dégradation de leurs conditions de travail, le dirigeant ne répond pas, ni aux salariés ni aux IRP (dont les réunions CSE sont inexistantes – délit d’entrave flagrant !), l’employeur les menaçant même de vendre l’entreprise, ils sont venus chercher de l’aide au syndicat Multipro (auquel des salariés sont syndiqués) et à l’Union Locale.
Depuis fin octobre, il y a eu 4 assemblées générales des salariés réunissant entre 18 et 23 personnes chacune (plus de 3/4 des salariés !), aboutissant à un cahier revendicatif signé par les salariés, des courriers, des mails, de sollicitations en direct auprès de la direction. Malgré une réunion avec le personnel pendant laquelle l’employeur les a infantilisé et menacé en disant « ok pour une augmentation entre autres, mais la condition c’est d’arrêter de vous plaindre », aucune autre proposition ou réactions de l’employeur. Les dégradations continuent et toujours pas d’application de la réglementation du travail, (37 jours sans paie, des appels sur les téléphones et temps personnel pour informer des horaires du lendemain, l’application du nouveau taux conventionnel horaire avec 4 mois de retard) et une non considération des demandes, une culpabilisation et menace de vente, etc.
Sur leur invitation, nous avons pu participer aux assemblées générales qu’ils et elles ont organisé pour les aider à s’organiser, à mener les débats entre elles et eux, à formuler leurs revendications et définir des modalités d’action.
Le patron de l’entreprise porte l’entière responsabilité de la détérioration du climat social et de la grève. Il a réussi à souder une grande majorité du collectif contre lui. Mais cette unité résulte aussi de la mise en œuvre de la démocratie ouvrière permettant la participation de ¾ des salarié·e·s dans le combat : toutes les décisions ont été prises en assemblée générale après discussion durant lesquelles chacun et chacune a pu s’exprimer.
C’est la première lutte dans cette entreprise depuis très longtemps. Elle met en lumière la combativité des salarié·e·s dans cette entreprise mais plus largement dans la société toute entière. Il est possible que ce genre de situations – où des salarié·e·s, avec ou sans syndicat pour les organiser, se mobilisent – voie le jour plus souvent dans la période à venir. Nous devons faire notre maximum pour être à leur côté, les soutenir et le cas échéant les aider à s’organiser et à revendiquer… et montrer ainsi l’intérêt à la fois de la lutte collective et de se syndiquer.
Quelles sont les revendications portées par le collectif de salarié·e·s,
– Augmentation immédiate des salaires de 15%
– Le paiement des compléments de salaire de juillet à octobre au regard de l’augmentation du taux horaire applicable depuis juillet mais appliqué depuis octobre
– Le versement des salaires dans les temps prévus au contrat de travail
– Une prime annuelle d’un montant de 1500€
– Des paniers repas attribués en fonction de la réglementation
– Des horaires de travail, de pause et une organisation du travail conforme à la législation
Pour l’Union Locale CGT Pour le syndicat CGT Multipro
Yann Venier Amandine Lab
Secrétaire général Secrétaire générale
Si vous ne pouvez pas venir soutenir physiquement, vous pouvez envoyer une motion de soutien à cette adresse : ambsos54dp@gmail.com
