Appel à soutenir la grève des agents de la Ville de Nancy et de la Métropole à partir du 8 décembre 2023

A partir de vendredi 8 décembre, les agents de la ville de Nancy et de la métropole sont appelés à une grève illimitée face au refus de négocier sérieusement de leur autorités compétentes. Cela peut avoir un impact sur la Saint-Nicolas, mais le maire de Nancy et président de la métropole en porte l’entière responsabilité.
Nous appelons l’ensemble des syndicats de notre périmètre à venir les soutenir le vendredi 8 décembre sur leur piquet de grève
Le récapitulatif des événements par le syndicat CGT de la ville de CGT Ville et CCAS de Nancy
On fait le point sur le mouvement de grève :
Quand la mairie de Nancy et la métropole fracturent ses propres locaux pour nuire à la grève (qui s’annonce massive) de leurs agents et maintenir coût que coût un événement cultuel… méthodes de voyou ?

L’Union locale CGT de Nancy appelle à soutenir massivement les camarades et agents de la ville de Nancy et de la Métropole en conflit salarial avec le maire-président Mathieu Klein.

Nous vous appelons à aller sur le piquet de grève qu’il y aura dès vendredi (4h00 du matin) au centre technique, 53 rue Marcel Brot et apporter une motion de soutien (vous pouvez aussi l’envoyer à l’adresse mail suivante : cgt.villedenancy@yahoo.fr

Un préavis de grève illimité a été déposé à partir de vendredi. Ils se battent pour :

– Amélioration des conditions de travail par la fin de la désorganisation générale. Il faut des mesures fortes et immédiates pour améliorer les conditions de travail afin d’éviter les départs hémorragiques et les arrêts de travail à répétition

– l’augmentation immédiate du régime indemnitaire de 70€ mensuel pour tous les agents

– Octroi de la prime « pouvoir d’achat » selon les critères d’attribution du décret d’application

–  Augmentation des tickets restaurants à la Métropole et mise en place à la Ville

Les syndicats ont fait la moitié du chemin et ont accepté de largement diminuer leurs revendications au cours des rencontres dont on peine à appeler cela des « négociations » tant l’attitude de la mairie/métropole est odieuse et jusqu’au-boutiste dans son refus de négocier sur des bases sérieuses. Les syndicats avancent et font la moitié du chemin, la mairie/métropole quant à elle campe en grande partie sur ses positions.

Les syndicats et les agents ne sont pas là pour accepter les miettes que Klein et son équipe veulent bien leur jeter, magnanimes. « Tenez mes gueux et que cela vous satisfasse ! »

  • Juin : les syndicats demandent à ce que soit versée la prime pouvoir d’achat. Réponse de Monsieur le Maire = NON y’a pas d’argent.
  • Septembre-octobre : il est décidé avec plusieurs syndicats de lancer un mouvement de grève avec toutes les revendications que vous connaissez
  • Le 17/10 rencontre de « négociation » : cette fois, il y a de l’argent bizarrement mais loin d’être suffisant.
    Sur la table = une somme pour la prime pouvoir d’achat insuffisante, rien concernant l’augmentation de votre régime indemnitaire (= prime IFSE mensuelle) ce qui est pourtant notre principale revendication, rien concernant l’amélioration de vos conditions de travail, rien concernant les tickets restaurants.
  • 20/10 : journée de grève très suivie
    L’intersyndicale est reçue l’après-midi sans qu’aucune autre proposition ne soit faite par l’administration et sans discussion possible = vote unanime des agents présents de reconduire le mouvement pour la Saint-Nicolas!
  • 06/11 : intervention de l’intersyndicale lors du Conseil Municipal pour maintenir la pression. Ne vous attendez pas à nous entendre puisque les micros ont été coupés ! Une belle preuve de respect pour la parole des agents et des syndicats !

Un bras de fer est engagé depuis octobre et la journée de grève très suivie du 20/10. La mairie utilise des méthodes de voyous pour casser la grève et s’exonérer de répondre aux revendications légitimes des agents et de leurs syndicats. Dernières en date : fracturer pendant la nuit de mardi à mercredi la porte d’un des hangars du centre technique pour voler le char de la Saint-Nicolas (afin qu’il ne soit pas bloqué par la grève), demander à des agents d’autres communes de venir assurer la tenue de la Saint-Nicolas, et lancer un ultimatum aux syndicats : soit vous signez le protocole d’accord de fin de conflit demain jeudi avec les maigres avancées accordées par le bon-prince Klein soit vous n’aurez rien ! Signer avec le canon d’un fusil sur la tempe en guise de dialogue social en quelques sortes…

La majorité municipale qui se réclame de la gauche reporte la responsabilité de la situation de blocage sur la gestion de la municipalité par les précédents maires (de droite), en particulier Laurent Hénart, qui a beau jeu aujourd’hui, de se présenter en chevalier blanc proposant ses bons offices de médiations. Que ce « chevalier » rentre chez lui !

Certes, il est impossible de les dédouaner de la situation. Laurent Hénart est aussi responsable, comme Rossinot avant lui, de la situation financière de la mairie de Nancy et de la métropole. Cependant, ils ne sont plus, eux, aux affaires, et c’est une facilité pitoyable – habituel de la gôche caviar dont Klein est le représentant local – que de reporter ses propres turpitudes sur ses prédécesseurs sur le mode « j’y suis pour rien, c’était déjà comme ça quand je suis arrivé ».

Klein est membre d’un parti qui, lorsqu’il était au pouvoir a passé son temps à affaiblir les finances des collectivités territoriales et à accroitre leurs charges et prérogatives (au nom de la sacro-sainte décentralisation) au même titre que les partis de droite. De 2012 à 2017 ce n’est pas François Hollande, membre du PS comme Mathieu Klein, qui était président de la République et qui a baissé drastiquement les dotations d’Etat aux collectivités territoriales ?

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