Ce week-end les membres du gouvernement ont affiché une détermination dans les médias en affirmant que le report d’âge et l’accroissement du nombre d’annuités n’étaient pas négociables.
Ça tombe bien, nous n’avons rien à négocier ! Pour nous, c’est le retrait du projet de contre-réforme !
On a connu d’autres gouvernements qui, lors d’un conflit social de grande ampleur, affichait ce genre de détermination factice avant d’être contraint de se plier devant la force de la mobilisation de la classe ouvrière et de la jeunesse :
En 1986, Monory et Devaquet, ministres de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur de Chirac, alors 1er Ministre de Mitterrand, qui annulèrent leur projet de réforme qui instaurait une sélection par l’argent pour l’entrée à l’université, après plusieurs semaines de mobilisation massives et de grève des étudiant·e·s et des lycéen·ne·s soutenus par la classe ouvrière (après le meurtre de Malik Oussekine par la police lors d’une manifestation, le risque que les travailleurs et travailleuses rejoignent le mouvement n’était pas négligeable)
En 1995, Après près d’un mois de grève de masse, Alain Juppé, 1er Ministre « droit dans ses bottes » du Président Jacques Chirac, retira sont projet de contre-réforme de la Sécu qui prévoyait de :
– augmenter le nombre d’annuités pour la retraite dans le public – en 1993 l’allongement avait été passé sans résistance dans le privé,
– augmenter les frais d’hôpitaux,
– bloquer les allocations familiales,
– augmenter les cotisations etc.
Et de plus, il entendait faire passer sous contrôle de l’État le budget de la sécurité sociale afin de casser la logique même de la Sécu :une caisse collective qui permet de couvrir contre les accidents du travail, les maladie, le chômage, et aider les familles modestes (d’où le nom d’assurances). Dans le même temps, un projet de début de démantèlement de la SNCF était en préparation, visant à préparer la privatisation du service public du rail et casser le statut des cheminots.)
En 2006, le 1er Ministre de Villepin de Jacques Chirac, veut instaurer une nouvelle version d’un contrat de travail au rabais et sous-payé pour les jeunes (Contrat Première Embauche). En 1993, le 1er Ministre Balladur, avait déjà essayé avec le CIP. Pour le CPE comme le CIP, la mobilisation massive de la jeunesse et de la classe ouvrière au cours de manifestations empêchera ce mauvais coup.
Le rejet de la contre-réforme des retraites est si massif dans la population et dans la classe ouvrière, que les seuls soutiens qui reste au gouvernement et à sa politique sont les capitalistes, les patrons, tous ses ultra-riches, et les partis qui représentent clairement les intérêts de la bourgeoisie : les différents partis de la minorité présidentielle, Les Républicains… et le RN qui s’oppose à la mobilisation.
Une mobilisation massive, par la grève qui entrainerait l’arrêt de la production de la plus-value, les fera plier… à n’en pas douter !
Toutes et tous en grève et en manifestation mardi 31 janvier !
(manifestation 14h00 place Carnot)
Tenons des piquets de grève et des AG de grévistes pour construire la suite du mouvement !