Licenciement de Jean-Michel Dieudonné : Le juge se déclare incompétent !!!

Communiqué de presse

Licenciement du cheminot syndicaliste Jean-Michel Dieudonné

Audience de référé : « Pas de base légale pour le licenciement »

Mais « le juge se déclare incompétent »

Comme la SNCF l’espérait pour gagner du temps, la formation de référé du Conseil de Prud’hommes de Nancy s’est finalement déclarée incompétente à juger du litige supporté par le cheminot radié des cadres pour une altercation verbale lors d’une grève en juillet 2018.

Un tel « non-résultat » est préjudiciable d’abord au salarié victime de cette cabale qui dure depuis un an, mais aussi à l’institution qui s’interdit elle-même d’exercer son office.

En effet, malgré l’évidence, que pourtant le juge constate dans son ordonnance : « la procédure disciplinaire dont la régularité n’est pas remise en cause, ne fait pas mention de ce que cette radiation intervient pour faute lourde, ni pour aucun autre motif d’ailleurs » constatant in fine que « la lettre de notification fait état de deux manquements ».

Pour autant, le juge déboute Jean-Michel Dieudonné de toutes ses demandes et le renvoie à se pourvoir au profit du juge du fond. Cette ordonnance qui confirme la légitimité de la demande du salarié est malgré tout contradictoire et justifie donc la saisine de la Cour d’Appel.

  En effet, chacun peut constater le contre-sens, voire l’incohérence, consistant à faire droit au salarié de sa bonne foi, de son innocence des accusations portées contre lui par une cadre d’astreinte et en même temps à reconnaître le droit à la SNCF de licencier sur la base d’une seule dénonciation mensongère.

Pour preuve, la SNCF, en dehors de toute éthique, persiste à accuser Jean-Michel de violences, de menaces et d’insultes au moyen de dépôts de plainte où il n’est pas citéalors que la justice pénale a déjà classé sans suite la procédure sur un supposé outrage verbal.

De surcroît la SNCF, dans son déni du droit, de la vérité et avec une farouche volonté de briser toute résistance syndicale, se croit même autorisée à s’exonérer de ses propres règlements en utilisant des sanctions pourtant frappées d’une prescription au-delà de 2 ans.

Mais curieusement le 27 juillet 2018, la SNCF dément avoir déjà sanctionné Jean-Michel par la suppression temporaire de ses facilités de circulation, le fameux « Pass Carmillon », et se permet maintenant d’accuser les policiers d’avoir produit un faux dans leurs rapports.

De fait, devant la liste des incohérences et griefs non fondées, l’appel de cette ordonnance s’impose à Jean-Michel qui maintient l’intégralité de ses demandes. Il reviendra donc à la Chambre Sociale de la Cour d’Appel de Nancy de dire le droit.

Notons qu’en deux semaines, le Président de l’entreprise publique vient d’être rappelé à ses devoirs républicains pour le licenciement injustifié de deux militants syndicaux. Nul doute que le Président PEPY aura bientôt à répondre aussi de son acharnement vis-à-vis de Jean-Michel Dieudonné.

Patrick H.

Secrétaire du comité de soutien

La solidarité et la mobilisation paient : Fin de la procédure de licenciement pour Karim

Ce vendredi 19 février, la direction de Derichebourg a appelé notre camarade Karim pour lui indiquer qu’il reprendrait le travail lundi 22. Après plus d’un mois de mise à pied à titre conservatoire et de procédure de licenciement pour faute, cela signifie que la direction met fin à la procédure de licenciement. Notre camarade retrouve ainsi son emploi !

Les rassemblements devant le siège de l’entreprise à Nancy et à Etupes, les pétitions et plus largement la mobilisation et la solidarité avec notre camarade Karim, DP et élu CGT suppléant au CE, ont donc permis de faire reculer la direction. Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont rendu cette victoire possible.

Fort de cette victoire, le Syndicat Départemental CGT du Nettoyage continuera plus que jamais à lutter pour faire respecter les droits des travailleuses et des travailleurs.

Communiqué du Syndicat CGT du Nettoyage du Doubs

Le capitalisme, c’est ça ! Un salarié de PSA licencié pour un joint récupéré dans une poubelle / Le patron de PSA augmenté de 211 %

 

Salarié depuis 13 ans chez PSA, il est licencié pour avoir pris quelques joints d’une valeur de 5 euros afin de réparer sa chaudière …Voilà donc le fameux dialogue social dont tout le monde parle !

Affaire-du-joint-chez-PSA-le-salarie-a-recu-sa-lettre-de-licenciement

Dominique Danquoins, employé depuis 13 ans chez PSA à Valenciennes, était dans le viseur de sa direction de la PSA. La raison ? Il avait récupéré des joints d’étanchéité dont il voulait se servir pour réparer son chauffage au gaz. L’homme, vendredi, est effondré car il a reçu sa lettre de licenciement.

« C’est une punition sociale ». « Par rapport à ce qu’il m’est reproché, je ne méritais pas un licenciement, tout ça pour un joint en fibre d’amiante sur le côté d’un four qui était destiné à être jeté », explique Dominique Danquoins au micro d’Europe 1. Une pièce utile pour son chauffage, estime-t-il car c’était l’occasion de se « dépanner pour le week-end, voire pour une semaine ». « C’était vraiment une réparation temporaire et jamais j’aurai cru arriver jusqu’au licenciement, c’est inhumain ce qu’ils me font là et c’est une punition sociale ». Dans sa vie, Dominique Danquoins estime qu’il a du mal à s’en sortir et « la seule chose qui le rattachait », c’était « le travail ». « Aujourd’hui, avec son fils, il ne sait pas comment il va faire.

 Pour le responsable CGT de l’usine PSA en question, contacté par Europe 1, cette affaire est révélatrice du climat social délétère qui règne actuellement dans les entreprises. Il promet des arrêts de travail en solidarité avec Dominique Danquoins.

Et pendant ce temps là…

Scandale, le salaire du patron de PSA augmenté de 211 %

PSA Peugeot Citroën révèle le salaire de Carlos Tavares, le président de son directoire ! Dans le document de référence qui vient d’être mis en ligne, le groupe français annonce en effet lui avoir versé 2.750.936 euros brut l’année dernière. Dans le détail, le patron du constructeur a touché 1.131.394 euros de salaire fixe ainsi qu’une part variable de 1.615.919 euros pour avoir satisfait à « la totalité de ses objectifs », précise le texte.

Une part variable qui a du mal à passer auprès des syndicats et notamment de la CGT qui dénonce une « décision proprement scandaleuse » prise par le conseil de surveillance « avec l’accord du représentant de l’État, Louis Gallois ». « Alors que le seul PDG a eu une augmentation de rémunération de 211% en un an, pour les salariés la dernière augmentation de salaire (43 euros bruts par mois) remonte à mars 2012 ! », s’est insurgé le syndicat.

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