PLAN SOCIAL A L’INIST !!!

Pour lire le tract intersyndical, cliquez ici : Tract_27 mars 2018

PLAN SOCIAL A L’INIST

De restructuration en restructuration, l’Inist (Institut de l’information scientifique et technique : un institut du CNRS – près de 200 agents actuellement), véritable laboratoire-test en matière de « gestion des ressources humaines », se déstructure chaque fois un peu plus. Et depuis la fin de l’année dernière le mouvement s’est accéléré.

A l’origine, la production des bases de données Pascal et Francis et de fourniture de documents étaient au cœur des activités de l’Inist. Au cours d’une vague précédente, l’arrêt de la production des bases de données, accompagné d’un nouveau projet scientifique pour l’Inist (ICV1 2014-2018), avait nécessité une « reconversion » au sein de l’Institut de près d’une centaine d’agents (« repositionnement en interne »). Sa devise : « Une place pour tous » (à l’Inist).

Depuis près de six mois, avec un nouveau projet d’établissement, ICV2 2018-2022, il n’y en aura pas pour tout le monde (« repositionnement en externe »).

En effet, simultanément a été prise la décision de fermer le service de fourniture de documents (13 agents) d’ici la fin 2018, et de réduire le nombre de fonctions « support » (administration, finances, communication, bureautique…) de 40 à 23, d’ici la fin 2019.

Ce volet d’ « accompagnement RH » (choisir ceux qui restent, recaser les autres, car n’oublions pas que nous sommes dans la fonction publique) a été confié à la Délégation régionale du CNRS, qui a créé une « cellule RH » dédiée, avec à sa tête un spécialiste recruté dans le privé.

De nouvelles fiches de postes ont été rédigées pour les nouveaux emplois à pourvoir, une vague d’entretiens avec jury (parfois la convocation arrivait la veille, pour le lendemain…) a eu lieu pour le recrutement de ceux destinés à rester, avec toute la mise en concurrence et les tensions implicites entre agents que cela implique. Certains ont postulé sur leur propre poste, sans être retenus…

Parmi les « mesures d’accompagnement » proposées, certaines ont un caractère statutaire plus que douteux. Ainsi des missions « pérennisables » et les missions « découverte » : dans les deux cas, l’agent part en mission dans un labo d’accueil pour 6 mois, éventuellement prolongée de 3 mois. La mission « pérennisable » est susceptible de déboucher sur un poste permanent (mais rien n’est sûr), alors que pour la mission « découverte », qui ne répond à aucune demande préalable du labo d’accueil, la chose est éminemment improbable.

Ainsi la seule certitude, dans les deux cas, c’est qu’au terme de sa mission, « l’agent n’a pas vocation à retourner à l’Inist. » Missions sans retour…

Que devient alors l’agent ? Il rencontre ensuite la Déléguée régionale, pour « réfléchir ensemble à une solution personnalisée ». Car le leitmotiv de l’administration, c’est que les choses se feront « au cas par cas, au fil de l’eau ».

A cette heure, la plupart de ceux qui devront partir et de ceux qui resteront savent à peu près à quoi s’en tenir. S’ouvre alors une phase pudiquement qualifiée de « transition ».

Pour la Déléguée régionale, la gestion de cette phase est toute simple : il s’agit que celui qui reste « tende la main » à celui qui doit s’en aller ; et réciproquement, dans un grand élan de solidarité fraternelle.

Après une phase où des gens qui ont travaillé ensemble parfois depuis vingt ans sont mis en concurrence, où des agents non retenus sur leur propre poste se voient confier la tâche de former ceux qui les remplaceront, qui n’y connaissent rien, et avec le sourire, bien entendu, la situation pourrait sembler risible, si elle n’était si cruelle.

Ceci n’étant qu’un échantillon des cas de figure liés à la situation actuelle.

Et nombreux parmi les agents non concernés se demandent : à qui le tour ensuite ?

 

 

 

 

 

 

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