Tentative inacceptable de museler les inspecteurs du travail dans l’exercice de leurs fonctions : Soutenons Laura Pfeiffer !

 

Motion de soutien de l’UL CGT de Nancy à Laura Pfeiffer et au salarié lanceur d’alerte de Tefal

Affaire Tefal : un scandale judiciaire potentiellement lourd de conséquences

En défense de l’inspection du travail

C’est avec stupeur et consternation que nous avons appris la teneur du jugement rendu par le tribunal d’Annecy dans l’affaire opposant l’entreprise Téfal à l’inspectrice du travail Laura Pfeiffer et au salarié « lanceur d’alerte ».

Cette condamnation à 3500 euros avec sursis plus les 2500 euros dus pour les frais de justice de la partie adverse est inacceptable ! Comme cela ne suffisait pas, le tribunal a ajouté l’inscription au casier judiciaire de la condamnation, qui n’avait pas été requise par le procureur.

C’est un véritable déni de justice, qui encore une fois montre les collusions qui peuvent exister parfois entre les intérêts patronaux et la justice. Ce jugement, le comportement du procureur et du juge lors de l’audience, montrent clairement que toute cette procédure est l’expression d’une justice de classe sociale.

Mais au-delà, cette condamnation, si elle devait être confirmée en appel, est potentiellement lourde de conséquences pour le travail des inspecteurs du travail, pour leur indépendance et leur capacité à contrôler et à faire respecter la loi dans les entreprises. Elle est d’autant plus inacceptable !

L’Union locale CGT de Nancy, au travers de sa commission exécutive réunie le 7 décembre, apporte son soutien plein et entier à Laura Pfeiffer, ainsi qu’au salarié « lanceur d’alerte » de Tefal.

Au-delà des cas individuels, c’est toute l’inspection du travail qui est attaquée afin que les inspecteurs et les inspectrices, et l’ensemble des agents, de ce service public ne puissent plus exercer leurs missions. Nous nous retrouvons dans le combat des camarades et des agents qui luttent quotidiennement afin que l’inspection du travail reste un outil public essentiel au service du droit du travail et des salariés.

Des camarades et salariés d’Air France à Mickael Wamen et aux 7 autres accusés de Goodyear, des camarades postiers des Hauts-de-Seine à ceux de Roanne ou du Havre, depuis quelques années, la répression s’accentue contre les militants du mouvement social et syndical.

Elle s’abat en réalité contre toutes celles et tous ceux qui tentent de résister à la politique patronale et gouvernementale qui vise à accroître l’exploitation du travail et les profits au détriment des salaires, des conditions de travail, de la santé des salariés… Elle s’abat aussi sur les salariés qui veulent tout simplement faire correctement leur travail, lorsque cela s’oppose aux exigences des capitalistes.

C’est en luttant tous ensemble contre la casse de nos acquis, c’est aussi par solidarité indéfectible avec celles et ceux qui subissent cette répression que nous pourrons mettre un coup d’arrêt à la guerre sociale qui est menée par le gouvernement et le MEDEF.

Photo de Union locale CGT de Nancy et ses environs.